Comment trouver une bonne idée de startup ?
Stratégie

Comment trouver une bonne idée de startup ?

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Vous avez envie d’entreprendre mais n’avez aucune idée de startup ? Rassurez-vous, des framework existent pour vous aider à dénicher le bon filon. Mais avant d’évoquer ces recettes à fabriquer des idées, je vous évoque certains points de vigilance à connaître avant de lancer votre projet entrepreneurial avec l’aide de Jared Friedman, partner chez Y Combinator.  

Les 3 erreurs à éviter avant de lancer sa startup

  1. Attendre l’idée du siècle 

A en croire cet expert travaillant pour le meilleur accélérateur au monde, personne n’a besoin d’une idée géniale pour mettre le pied à l’étrier et commencer à construire une startup ! 

Il est facile de regarder les startup à succès et d’y voir une fantastique idée, prenons l’exemple de Google et Facebook. Le fait est qu’à sa création, Google n’était qu’un moteur de recherche destiné à trouver une thèse. Au moment de son pivot sur les sites web, la firme de Mountain View n’était alors que le 20ème acteur de son marché. Pareillement, Facebook était loin d’être le premier réseau social au monde. 

La startup à succès, c’est en réalité un mélange entre une bonne idée initiale et une excellente exécution.

  1. Ne pas se lancer sur la première idée venue et gagner un temps précieux (H3)

Paradoxalement, une autre des erreurs récurrentes chez les aspirants entrepreneurs est de se lancer tête baissée sur la première idée qui leur vient à l’esprit sans s’être préalablement demandé s’il s’agit réellement d’une “bonne” idée. Si l’objectif est de consacrer une bonne partie de sa vie au développement d’un projet (à condition qu’il décolle), autant prendre le temps de réfléchir quelques semaines. 

Il convient donc de trouver un sain équilibre entre se lancer sur la première idée venue et attendre l’idée parfaite. Les idées changent avec le temps, et c’est pourquoi il est plus pertinent de parler de vision.

  1. Ne jamais partir de la solution mais du problème (H3)

Le troisième point de vigilance à toujours avoir en tête lorsque l’on souhaite s’engager dans une démarche entrepreneuriale, c’est de ne jamais partir d’une solution. Des milliers de solutions, plus ou moins abouties, n’ont jamais trouvé leur marché par absence de problème qu’elles pourraient résoudre. 

Prenons l’exemple d’une des plus célèbres, Juicero. Cette startup, comptait répliquer le succès de Nespresso sur le marché du jus de fruits et de légumes. En guise de dosettes de café, elle commercialisait des sacs de produits pré-écrasés à insérer dans un presse-agrume connecté (vendu 700 $ pièce). Naturellement, une simple pression manuelle sur le sac suffisait à en sortir le jus. De part son positionnement et son business model, Juicero ne pouvait en aucun cas être “la” solution à un problème pourtant bien réel : s’approvisionner en fruits et légumes frais pour réaliser des jus maison est particulièrement cher et chronophage. 

La dernière croyance dénoncée par Jared Friedman, c’est qu’il serait difficile de trouver une bonne idée de startup. Une bêtise selon lui, qui préfère constater qu’il y a encore énormément de problèmes non résolus sur terre et qu’il suffit d’apprendre à les identifier. 

Trois méthodes pour trouver son idée de startup

S’il est possible de s'asseoir, de discuter, et d’inventer des idées de business innovant, rien ne vaut d’apprendre à les remarquer de manière organique. Cette seconde approche génère bien plus de bonnes idées que la première. A nouveau, plusieurs méthodes existent pour y parvenir.

Méthode 1 : Constater plutôt qu’imaginer

La première, et de loin la plus efficace, c’est de partir du terrain. De se baser son expérience actuelle ou ses précédent postes, pour constater tout ce qui ne va pas dans votre secteur d’expertise, dans la façon de travailler de telle ou telle entreprise. Ou pour identifier ce qui a été développé chez votre précédent employeur et qui pourrait servir à d’autres. Vous pouvez également poser ces différentes questions à vos proches, en particulier ceux ayant un domaine d’expertise particulier. 

Il vous faudra aussi certainement être capable de challenger les statu-quo, de questionner l’ordre établi. Si l’on savait déjà tout ce qui serait inventé dans les 50 ans à venir, il est fort probable que le quotidien serait bien plus pénible à vivre. Si vous ressentez un problème que peu de gens partagent, c’est peut-être que vous êtes déjà un peu dans le futur, et qu’il y a là une très bonne idée de startup. 

Live in the future and build what seems interesting” Paul Graham, co-fondateur de Y Combinator

Méthode 2 : Partir de ses propres besoins

Une autre méthode consiste à réfléchir à tout ce que vous aimeriez que quelqu’un développe pour vous. Vous pouvez également identifier sur quel sujet vous seriez capable de travailler 10 ans. D’autres entrepreneurs, quant à eux, ont trouvé leur idée de startup en partant des récents bouleversements qui ont changé le monde (une nouvelle technologie, une plateforme, une régulation…) et en réfléchissant à ce qui était désormais possible de faire de par ces changements. 

Méthode 3 : Copier mais innover

Trouver une bonne idée de startup peut aussi passer par la copie d’un modèle à succès, avec une variation innovante. Cette méthode peut cependant générer des idées sans problèmes. Enfin, se pencher sur les secteurs qui semblent les plus archaïques peut aussi être un bon point de départ pour trouver une idée pertinente. 

Vive la compétition 

La totalité des idées que vous parviendrez à récolter en suivant ces méthodes auront certainement déjà été constatées par d’autres personnes. Une très large majorité d’entre-elles ont même à coup sûr déjà fait l’objet d’une création de startup(s). Fort heureusement, la compétition est toujours un bon signe pour un entrepreneur. 

Avoir des concurrents, c’est avoir un marché. Et avoir un marché ultra concurrentiel laisse à croire qu’aucune solution existante n’est jusqu’alors suffisamment bonne pour répondre au problème. Arriver sur ces marchés avec un unfair advantage, c’est l’assurance d’un positionnement idéal. Dropbox était loin d’être le premier outil de stockage dans le cloud, mais la simplicité de son UI et un programme de parrainage agressif ont rapidement fait d’elle le leader de son marché. 

L'absence de compétition ne signifie en général qu’une chose : le problème à adresser n’en est en réalité pas un, et personne ne veut cette solution. Il n’y a que deux types de startup qui réussissent : celles qui disruptent un large marché existant, et celles qui se lancent sur un marché de niche amené à croître. 

Il ne vous reste plus qu’à construire ! Pour aller plus loin, vous pouvez également lire notre article sur “comment tester une idée de startup”. 

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