Comment lancer (et maintenir) une dynamique d’innovation ?

Analyser chaque problème en profondeur est la meilleure façon de trouver comment le résoudre efficacement. Il est donc essentiel de donner la parole à vos opérateurs, pour adopter une démarche user-centric. Sans cela, une entreprise innovante prend le risque de déployer des solutions qui seront toujours sous-utilisées et peu considérées par les employés, car ne répondant pas à leurs besoins réels.

Un bon projet d'innovation commence donc toujours sur le terrain, par l’écoute et l’échange avec les opérateurs, de manière à comprendre leurs besoins et la nature des problématiques qu’ils rencontrent. À quelle fréquence y sont-ils confrontés ? Pourquoi ? De quelle manière ?

Pour bien formaliser ces problèmes, il convient ensuite de rassembler sur le terrain toutes les parties prenantes pour récolter chaque élément de contexte qui permettra de définir les contours d’une solution adéquate.

Une phase d’expérimentation des solutions permet ensuite de s’assurer du bien-fondé de la démarche. Pour déterminer quelles sont les expérimentations à mettre en place prioritairement, il faut évaluer le retour sur investissement (ROI) de chaque projet et sélectionner ceux qui ont le plus élevé.

Afin de simplifier ces processus d’idéation et de dérisquer chaque étape, l’IoT Valley accompagne les entreprises dans l’identification de leurs sujets d’innovation grâce à des ateliers sur-mesure visant à permettre la formalisation ainsi que la résolution des problématiques métiers et terrain.

Démarrer par des “quick wins” 

L’AIOTI (Alliance pour l’innovation autour de l’Internet des Objets) estime que « des pilotes à large échelle sont indispensables pour faire passer à l’étape suivante des propositions de valeur qui ont besoin d’être démontrées dans un environnement complexe et réaliste ». 

Voici quelques conseils pour bien entamer et maintenir sa dynamique d’innovation :

• Démarrer avec des « quick wins » en interne, de préférence pas trop proches du cœur de métier, afin de ne pas avoir à gérer des impacts organisationnels complexes.
• Anticiper le déploiement dès le PoC, en prévoyant le budget, les indicateurs nécessaires pour évaluer l’impact financier, les conséquences sur le plan des ressources humaines, les gains de temps potentiels…
• Communiquer sur les résultats du PoC, pour enthousiasmer en interne. 

Quelle gouvernance pour les projets d’innovation ? 

Confier les projets d’innovation à un comité dédié plutôt qu’à une direction isolée permet d’atteindre plus facilement le stade du déploiement (lire aussi, Les particularités du déploiement avec une startup). Il doit comporter des représentants de la direction générale, des achats, de la DSI, du service juridique et des métiers.

La DSI doit créer les conditions pour intégrer l’ensemble des services choisis par les métiers, tout en s’assurant de leur sécurité. Elle doit savoir adapter ses règles pour un pilote, afin de ne pas freiner les expérimentations. Dans le cadre d’un PoC, il est par exemple déraisonnable d’exiger le respect de normes ISO. 

La direction des achats doit veiller quant à elle aux délais de paiement. S’ils sont trop longs, ceux-ci peuvent étouffer dans l’œuf les startups avec qui l’entreprise collabore.

Les questions de propriété intellectuelle ne doivent pas non plus être sous-estimées car elles sont vitales pour les startups. Le service juridique se doit d’être vigilant pour ne pas verrouiller à l’excès un projet.
Dernier facteur clef de succès, il est crucial d’intégrer au comité d’innovation des leaders opérationnels - des collaborateurs qui jouent un rôle moteur dans l’entreprise sans forcément occuper un poste de direction.

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